"La rencontre du rêve et de la réalité dans l'univers romanesque de T. Gautier" (contexte universitaire) |
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Le rêve est une composante indispensable et inséparable de l’œuvre de Gautier. Il est conjugué à la réalité selon des procédés que l’on retrouve à de nombreuses reprises dans les romans et les nouvelles fantastiques. La rencontre du rêve et de la réalité est aussi influencée par l’époque et l’environnement dans lesquels a évolué Théophile Gautier. Par conséquent, nous pouvons nous interroger sur l’influence concrète du XIXe siècle et du romantisme sur l’ensemble de son œuvre, sur l’effet de la composante temporelle sur l’alliance entre le rêve et la réalité, tout en nous appuyant sur la définition exacte que nous attachons au rêve.
Le fantastique de l’œuvre de Gautier comme dans tout autre œuvre à laquelle il s’applique, se définit par le fait qu’à l’intérieur même de la vie quotidienne réelle apparaissent des évènements surnaturels, qui ne peuvent pas trouver d’explication logique. Les personnages peuvent en être effrayés, étonnés ou surpris. Il y a donc là une différence fondamentale d’avec la littérature du merveilleux, dans laquelle les aspects surnaturels et irrationnels sont d’emblée acceptés par les personnages qui ne se posent pas la moindre question. Selon Todorov, le fantastique et donc l’apparition du rêve dans le réel correspond à une illusion des sens, un produit de l’imagination. Les lois du monde restent ce qu’elles sont ou alors l’événement a vraiment lieu. Il est dès lors intégré à la réalité, mais cette réalité nous est inconnue. Selon Roger Caillois, il s’agit de l’irruption de l’inadmissible, c’est-à-dire ce qui ne peut pas se produire selon la logique mais se produit pourtant, en un lieu et un instant précis au cœur d’un univers parfaitement repéré qu’on croyait ne contenir aucun mystère. Beaucoup de motifs du fantastique, et donc du rêve, se retrouvent dans l’œuvre de Théophile Gautier : l’indéfinissable, inavouable, invisible, dans Spirite (1865), la Cafetière (1831) ou la Morte amoureuse (1836). Un objet qui s’anime (le Pied de la momie, 1840) s'interpose donc entre le réel et sa représentation ce que nous pourrions définir comme étant le rêve. Dans les descriptions exactes et fidèles font irruption la fantaisie et l’inexactitude caractéristique de l’observateur. Le regard perd son rôle d’informateur rationnel et fait place au surnaturel et au fantastique. L’observation directe et réelle fait maintenant place à un regard faussé par la rêverie. Le décor et les personnages se laissent désormais tromper par celle-ci, ils vivent dans un monde en tous points fantastique. |
Commentaire sur 1984 de George Orwell (contexte: commande d'un client) |
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La guerre nucléaire a eu lieu dans les années 50. Les pays que nous connaissons n'existent plus: ils ont fait place à trois régimes totalitaires, perpétuellement en guerre les uns contre les autres.
Winston travaille au Ministère de la Vérité d'Océania. Son travail consiste à réécrire continuellement l'Histoire pour la rendre conforme à la version que désire le Parti.
Mais il est lucide quant à la manipulation à laquelle il participe. Il décrit la société qui l’entoure : délation généralisée, propagande permanente, interdiction de la sexualité, la Police de la pensée attentive au moindre écart de conduite des citoyens, et la surveillance omniprésente de Big Brother, personnification du Parti. Il rencontre Julia et se met à désobéir aux règles établies.
UN ROMAN VISIONNAIRE Le roman ne vous laissera pas indifférent : l’idée d’une société terrifiante telle que celle décrite par George Orwell remue notre conscience d'être humain et de citoyen. Les mécanismes de surveillance de masse décrits ne sont pas sans rappeler l’émergence des caméras de surveillance dans nos rues, les collectes et l’analyse de données personnelles par les géants de l’informatique et, dans une certaine mesure, la manipulation de l’opinion par les médias. Le manque d’instruction, également abordé dans le roman, nous ramène à la question de l’appauvrissement généralisé du savoir. C’est en particulier pour ces raisons que ce roman demeure d’une actualité troublante. 1984 fait partie des romans les plus lus de la littérature britannique. Il s’agit du chef d’œuvre incontournable de George Orwell, avec la Ferme des animaux. Le style d’écriture vous accroche rapidement, à tel point qu’il est difficile de ne pas se prendre de passion pour le récit. Il provoquera en vous une profonde réflexion sur les dérives possibles d’une société de surveillance. |
Commentaire sur la bataille d'Actium dans l'Énéide de Virgile (contexte universitaire, civilisation latine) |
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La bataille d’Actium représente un tournant dans l’histoire de Rome. Elle consacre la victoire d’Octave, qui deviendra Auguste, sur Antoine et Cléopâtre. L’Égypte des Lagides, dernier royaume issu des conquêtes d’Alexandre, disparaît. Auguste devient le seul maître du monde romain et le premier empereur. Il inaugure une nouvelle période, celle de l’Empire. Ce texte de Virgile montre l’importance qu’avait les dieux dans une entreprise guerrière pour les romains. En effet, ils sont beaucoup plus largement évoqués que les hommes. Sans leur appui et leur soutien, la bataille est perdue. Les dieux de l’Égypte n’ayant pas le même prestige que ceux de Rome, ils sont anéantis. D’une certaine façon, il s’agit non seulement d’une bataille entre plusieurs armées, mais également d’un combat des dieux romains contre les dieux égyptiens. Auguste, premier empereur de Rome, peut compter sur leur soutien et plus particulièrement celui d’Apollon, qui lui aurait permis de remporter la bataille d’Actium contre son rival Antoine, accompagné de son épouse Cléopâtre. Les symboles ont également une grande importance et cela prouve qu’ils font profondément partie de la culture latine. En effet, Venus est présente dans le récit, elle qui est la mère d’Énée. Notez la présence du bouclier d’Énée prédisant l’issue de la bataille. Nous pouvons également légitimement nous interroger sur l’importance des mythes dans la culture romaine. En effet, bien que la bataille d’Actium a bien eu lieu et fut importante à cause du tournant historique qu’elle initie, elle ne fut pas aussi éclatante que l’exprime le texte de Virgile. En effet, celui-ci tend avant tout à célébrer le vainqueur. En réalité, les pertes furent nombreuses aussi parmi l’armée d’Octave. De plus, les vaincus que sont Cléopâtre et Antoine n’ont pas été tués ou capturés lors de la bataille, mais on pu s’enfuir et retourner en Egypte, où ils se donnèrent la mort une année plus tard. |
Die Leiden des jungen Werthers (1744), Johann Wolfgang Goethe | La douleur du jeune Werthers (1744), Johann Wolfgang Goethe |
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Mußte denn das so sein, daß das, was des Menschen Glückseligkeit macht, wieder die Quelle seines Elendes würde?
Das volle, warme Gefühl meines Herzens an der lebendigen Natur, das mich mit so vieler Wonne überströmte, das rings umher die Welt mir zu einem Paradiese schuf, wird mir jetzt zu einem unerträglichen Peiniger, zu einem quälenden Geist, der mich auf allen Wegen verfolgt. Wenn ich sonst vom Felsen über den Fluß bis zu jenen Hügeln das fruchtbare Tal überschaute und alles um mich her keimen und quellen sah; wenn ich jene Berge, vom Fuße bis auf zum Gipfel, mit hohen, dichten Bäumen bekleidet, jene Täler in ihren mannigfaltigen Krümmungen von den lieblichsten Wäldern beschattet sah, und der sanfte Fluß zwischen den lispelnden Rohren dahingleitete und die lieben Wolken abspiegelte, die der sanfte Abendwind am Himmel herüberwiegte; wenn ich dann die Vögel um mich den Wald beleben hörte, und die Millionen Mückenschwärme im letzten roten Strahle der Sonne mutig tanzten, und ihr letzter zuckender Blick den summenden Käfer aus seinem Grase befreite, und das Schwirren und Weben um mich her mich auf den Boden aufmerksam machte, und das Moos, das meinem harten Felsen seine Nahrung abzwingt, und das Geniste, das den dürren Sandhügel hinunter wächst, mir das innere, glühende, heilige Leben der Natur eröffnete: wie faßte ich das alles in mein warmes Herz, fühlte mich in der überfließenden Fülle wie vergöttert, und die herrlichen Gestalten der unendlichen Welt bewegten sich allbelebend in meiner Seele. Ungeheure Berge umgaben mich, Abgründe lagen vor mir, und Wetterbäche stürzten herunter, die Flüsse strömten unter mir, und Wald und Gebirg erklang; und ich sah sie wirken und schaffen ineinander in den Tiefen der Erde, alle die unergründlichen Kräfte; und nun über der Erde und unter dem Himmel wimmeln die Geschlechter der mannigfaltigen Geschöpfe. Ales, alles bevölkert mit tausendfachen Gestalten; und die Menschen dann sich in Häuslein zusammen sichern und sich annisten und herrschen in ihrem Sinne über die weite Welt! Armer Tor! Der du alles so gering achtest, weil du so klein bist. - vom unzugänglichen Gebirge über die Einöde, die kein Fuß betrat, bis ans Ende des unbekannten Ozeans weht der Geist des Ewigschaffenden und freut sich jedes Staubes, der ihn vernimmt und lebt. - ach damals, wie oft habe ich mich mit Fittichen eines Kranichs, der über mich hin flog, zu dem Ufer des ungemessenen Meeres gesehnt, aus dem schäumenden Becher des Unendlichen jene schwellende Lebenswonne zu trinken und nur einen Augenblick in der eingeschränkten Kraft meines Busens einen Tropfen der Seligkeit des Wesens zu fühlen, das alles in sich und durch sich hervorbringt. |
Pourquoi faut-il que ce qui fait le bonheur de l’homme devienne aussi la source de son malheur ?
Cette ardente et chaleureuse sensibilité de mon cœur pour la vie et la nature qui me submergeait de tant de joie, qui du monde qui m'environnait faisait un paradis, devient maintenant un bourreau insupportable, un esprit qui me tourmente et me persécute de toutes parts. Quand je contemplais, du haut du rocher, par delà la rivière jusqu'aux collines qui surplombent la fertile vallée, tout germer et naître autour de moi; Quand je regardais ces montagnes, du pied au sommet, couvertes de grands arbres touffus, ces vallées ombragées dans toutes leurs courbes par les forêts les plus douces, la tranquille rivière qui coulait entre les roseaux agités, et réfléchissait les beaux nuages que le doux vent du soir berçait dans le ciel; Quand j'entendais les oiseaux animer la forêt qui m'environnait, et les millions de moustiques danser joyeusement dans le dernier rayon rouge du soleil, desquels le dernier regard palpitant faisait sortir le scarabée bourdonnant de son herbe, que le bruissement et l'activité attirait mon attention sur la terre, la mousse qui arrachait sa nourriture de mon dur rocher, et le genêt qui poussait sur la dune aride, faisaient voir en moi cette vie intérieure, brûlante et sacrée de la nature. Comment pouvais-je contenir tout cela dans la chaleur de mon cœur? Je me suis senti déifié dans cette abondance qui s'étendait sous mes yeux, et les glorieuses figures du monde infini vivaient et bougeaient dans mon âme. D'immenses montagnes m'entouraient, des gouffres s'étendaient devant moi, des torrents d'orage y tombaient, les fleuves coulaient sous mes pieds, les forêts et les montagnes résonnaient, et je voyais, dans les profondeurs de la terre, agir et réagir toutes les forces insondables qui créent et font abonder sur la terre et dans le ciel les innombrables variétés d'êtres vivants. Tout, tout est peuplé de milliers de formes différentes; et les hommes, dans leurs petites maisons, se confortent les uns les autres de l'illusion de leur règne sur ce vaste monde! Pauvres sots! Tu crois en si peu de choses, car tu es si petit! Des montagnes inaccessibles du désert, qu'aucun pied n'a foulé, au confins de l'océan inconnu, l'esprit du Créateur Éternel souffle et se réjouit de chaque atome qui le perçoit et vit. Oh ! combien de fois ai-je désiré, porté par les ailes d'une grue qui, volant au-dessus de moi, jusqu'au bord de la mer infinie, boire la vie de la coupe écumante de l'Infini qui donne du bonheur à l'existence, et sentir seulement l'espace d'un instant, dans la puissance limitée de mon sein, une goutte du bonheur de l'Être qui crée tout en lui-même et par lui-même. Mon frère, c'est seulement le souvenir de ces heures qui me font me sentir bien. Même les efforts que je fais pour me rappeler et exprimer à nouveau ces sentiments indiscibles, pour élever mon âme au-dessus d'elle-même, me font sentir doublement la peur de la situation dans laquelle je me trouve maintenant. |
Abgrenzung der Geisteswissenschaften (1910), Wilhelm Dilthey | Limite des sciences humaines (1910), Wilhelm Dilthey |
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Es gilt, die Geisteswissenschaften von den Naturwissenschaften durch sichere Merkmale vorläufig abzugrenzen. In den letzten Dezennien haben über die Natur- und Geisteswissenschaften und besonders über die Geschichte interessante Debatten stattgefunden: ohne in die Ansichten einzugehen, die in diesen Debatten einander gegenübergetreten sind, lege ich hier einen von ihnen abweichenden Versuch vor, das Wesen der Geisteswissenschaften zu erkennen und sie von den Naturwissenschaften abzugrenzen. Die vollständige Erfassung des Unterschieds wird sich erst in den weiteren Untersuchungen vollziehen. Ich gehe von dem umfassenden Tatbestand aus, welcher die feste Grundlage jedes Räsonnements über die Geisteswissenschaften bildet. Neben den Naturwissenschaften hat sich eine Gruppe von Erkenntnissen entwickelt, naturwüchsig, aus den Aufgaben des Lebens selbst, welche durch die Gemeinsamkeit des Gegenstandes miteinander verbunden sind. Solche Wissenschaften sind Geschichte, Nationalökonomie, Rechts- und Staatswissenschaften, Religionswissenschaft, das Studium von Literatur und Dichtung, von Raumkunst und Musik, von philosophischen Weltanschauungen und Systemen, endlich die Psychologie. Alle diese Wissenschaften beziehen sich auf dieselbe große Tatsache: das Menschengeschlecht. Sie beschreiben und erzählen, urteilen und bilden Begriffe und Theorien in Beziehung auf diese Tatsache. |
Il est pour l'instant important de distinguer les sciences humaines des sciences naturelles au moyen de certaines caractéristiques. Au cours des dernières décennies, des débats intéressants ont eu lieu sur les sciences exactes et naturelles et les sciences humaines, et en particulier sur l'histoire: sans entrer dans les opinions qui s'y sont affrontées, je présente ici une tentative différente de reconnaître l'essence des sciences humaines et de les distinguer des sciences naturelles. Le compte rendu complet de cette différence n'aura lieu que dans le cadre des recherches complémentaires. Je pars d'un ensemble complet de faits qui constituent la base solide de tout raisonnement sur les sciences humaines. En plus des sciences naturelles, un ensemble de découvertes s'est développé naturellement, à partir des faits de la vie elle-même, qui sont liés communément par le caractère du sujet central. Ces sciences sont l'histoire, l'économie, le droit et les sciences politiques, les études religieuses, l'étude de la littérature et de la poésie, de l'art utilisant l'espace et de la musique, des visions du monde et des pensées philosophiques, et enfin de la psychologie. Toutes ces sciences se réfèrent au même grand sujet : l'être humain. Elles décrivent, racontent, jugent et forment des concepts et des théories en relation avec ce dernier. |
Der Verbrecher aus verlorener Ehre (1786), Friedrich Schiller | Le Criminel par infamie (1786), Friedrich Schiller |
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In der ganzen Geschichte des Menschen ist kein Kapitel unterrichtender für Herz und Geist als die Annalen seiner Verirrungen. Bei jedem großen Verbrechen war eine verhältnismäßig große Kraft in Bewegung. Wenn sich das geheime Spiel der Begehrungskraft bei dem matteren Licht gewöhnlicher Affekte versteckt, so wird es im Zustand gewaltsamer Leidenschaft desto hervorspringender, kolossalischer, lauter; der feinere Menschenforscher, welcher weiß, wie viel man auf die Mechanik der gewöhnlichen Willensfreiheit eigentlich rechnen darf und wie weit es erlaubt ist, analogisch zu schließen, wird manche Erfahrung aus diesem Gebiete in seine Seelenlehre herübertragen und für das sittliche Leben verarbeiten. | Dans toute l'histoire de l'homme, aucun chapitre n'est plus instructif pour le cœur et l'esprit que les annales de ses aberrations. Dans chaque grand crime, il y avait une force assez grande en mouvement. Si le jeu secret, animé par le pouvoir du désir, se cache dans la lumière terne des affects ordinaires, il devient, dans l'état de passion violente, plus fort, plus colossal, plus vibrant; l'anthropologue éclairé, qui sait combien on peut réellement compter sur les mécanismes du libre arbitre ordinaire et dans quelle mesure il est permis de tirer des conclusions analogues, va transférer certaines expériences de ces domaines dans sa culture spirituelle et les valoriser dans sa vie morale. |
Linux Appliance Design, Bob Smith and John Hardin | Conception d'appareils sous Linux, Bob Smith et John Hardin |
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What is Gnome? Gnome is a free (or "open source") software development project started in 1997 by Miguel de Icaza of the Mexican Autonomous National University and a small team of programmers from around the world. Inspired by the success of the similar K Desktop Environment (KDE) project, the burgeoning popularity of the GNU/Linux operating system, and and the power of the GTK+ graphical toolkit, Gnome grew quickly — within a year, hundreds of programmers were involved and many thousands of lines of code had been written. Gnome has become a powerful framework for GUI application development which runs on any modern variety of UNIX. "Gnome" is actually an acronym: GNU Network Object Model Environment. Originally, the project was intended to create a framework for application objects, similar to Microsoft’s OLE and COM technologies. However, the scope of the project rapidly expanded; it became clear that substantial groundwork was required before the "network object" part of the name could become reality. The latest development versions of Gnome include an object embedding architecture called Bonobo, and Gnome 1.0 included a fast, light CORBA 2.2 ORB called ORBit. Gnome is a part of the GNU Project, whose overall goal is developing a free operating system (named GNU) plus applications to go with it. GNU stands for "GNU’s Not UNIX", a humorous way of saying that the GNU operating system is UNIX compatible. Gnome has two important faces. From the user’s perspective, it is an integrated desktop environment and application suite. From the programmer’s perspective, it is an application development framework (made up of numerous useful libraries). | Qu'est-ce que Gnome ? Gnome est un projet de développement de logiciels libres (ou "open source") initié en 1997 par Miguel de Icaza de l'Université nationale autonome du Mexique et une petite équipe de programmeurs du monde entier. Inspiré par le succès d'un projet similaire, K Desktop Environment (KDE), par la popularité grandissante du système d'exploitation GNU/Linux ainsi que la puissance des outils graphiques GTK+, Gnome a rapidement grandit: en un an, plusieurs centaines de programmeurs étaient impliqués dans le projet et plusieurs milliers de lignes de code avaient été écrites. Gnome est devenu un système puissant pour le développement d'applications dotées d'une interface graphique (GUI), qui fonctionnent sur n'importe quelle variante moderne d'UNIX. "Gnome" est en fait un acronyme : GNU Network Object Model Environment. À l'origine, le projet visait à créer un système de composants pour les objets logiciels semblable aux technologies OLE et COM de Microsoft. Cependant, la portée du projet s'est rapidement étendue; il est devenu évident qu'un travail préliminaire important était nécessaire avant que la partie "objets réseaux" puisse voir le jour. Les dernières versions de développement de Gnome incluent un système d'intégration d'objets appelée Bonobo, et Gnome 1.0 intègre une architecture logicielle CORBA 2.2 ORB rapide et légère, appelée ORBit. Gnome fait partie du projet GNU, dont le but global est de développer un système d'exploitation libre (appelé GNU) et des applications pour l'accompagner. GNU signifie "GNU's Not UNIX", une façon humoristique d'affirmer que le système d'exploitation GNU est compatible avec UNIX. Gnome comprend deux aspects importants. Du point de vue de l'utilisateur, il s'agit d'un environnement de bureau qui intègre une suite d'applications. Du point de vue du programmeur, il s'agit d'une architecture de développement d'applications composé de nombreuses bibliothèques utiles. |
We choose to go to the moon (1962), John F. Kennedy | Nous avons choisi d'aller sur la Lune (1962), John F. Kennedy |
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We choose to go to the moon. We choose to go to the moon in this decade and do the other things, not because they are easy, but because they are hard. Because that goal will serve to organize and measure the best of our energies and skills, because that challenge is one that we are willing to accept, one we are unwilling to postpone, and one which we intend to win, and the others, too. It is for these reasons that I regard the decision last year to shift our efforts in space from low to high gear as among the most important decisions that will be made during my incumbency in the office of the Presidency. [...] Within these last 19 months, at least 45 satellites have circled the earth. Some 40 of them were "made in the United States of America" and they were far more sophisticated and supplied far more knowledge to the people of the world than those of the Soviet Union. The Mariner spacecraft now on its way to Venus is the most intricate instrument in the history of space science. The accuracy of that shot is comparable to firing a missile from Cape Canaveral and dropping it in this stadium between the 40-yard lines. Transit satellites are helping our ships at sea to steer a safer course. Tiros satellites have given us unprecedented warnings of hurricanes and storms and will do the same for forest fires and icebergs. We have had our failures, but so have others, even if they do not admit them. And they may be less public. To be sure, we are behind, and will be behind for some time in manned flight. But we do not intend to stay behind, and in this decade, we shall make up and move ahead. |
Nous avons choisi d'aller sur la lune. Nous avons choisi d'aller sur la lune au cours de cette décennie et de faire d'autres choses encore, non pas parce qu'elles sont faciles, mais bien parce qu'elles sont difficiles. Parce que cet objectif servira à organiser et à rendre compte du meilleur de nos énergies et de nos compétences, parce que ce défi est un défi que nous sommes prêts à accepter, un défi que nous ne voulons pas reporter, un défi que nous avons l'intention de gagner, tout comme les autres. C'est pour ces raisons que je considère la décision prise l'année dernière de passer à la vitesse supérieure concernant l'espace comme l'une des décisions les plus importantes de mon mandat à la présidence. [...] Au cours des 19 derniers mois, au moins 45 satellites ont été mis en orbite autour de la Terre. Une quarantaine d'entre eux ont été fabriqués aux États-Unis d'Amérique; ils étaient beaucoup plus sophistiqués et fournissaient bien plus de connaissances aux peuples du monde que ceux de l'Union soviétique. Le vaisseau spatial Mariner en route vers Vénus est l'instrument le plus complexe de l'histoire de la science spatiale. La précision de son tir reviendrai à mettre à feu un missile qui depuis Cap Canaveral et le faire retomber exactement sur la ligne des 40 yards de ce stade. Des satellites de navigation aident nos navires en mer à suivre des itinéraires plus sûrs. Les satellites Tiros nous donnent des alertes quant aux ouragans et aux tempêtes et feront de même pour les feux de forêt et les icebergs. Nous avons eu nos échecs, mais d'autres aussi, même s'ils ne les admettent pas et refusent de les rendre publics. Certes, nous sommes en retard, et nous le serons encore pendant un certain temps pour ce qui concerne les vols habités. Mais nous n'avons pas l'intention de rester en arrière et, au cours de cette décennie, nous allons nous rattraper et aller de l'avant. |
What's wrong with the world (1910), G.K. Chesterton | Quel est le problème dans ce monde (1910), G.K. Chesterton |
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The last few decades have been marked by a special cultivation of the romance of the future. We seem to have made up our minds to misunderstand what has happened; and we turn, with a sort of relief, to stating what will happen—which is (apparently) much easier. The modern man no longer presents the memoirs of his great grandfather; but is engaged in writing a detailed and authoritative biography of his great-grandson. Instead of trembling before the specters of the dead, we shudder abjectly under the shadow of the babe unborn. This spirit is apparent everywhere, even to the creation of a form of futurist romance. Sir Walter Scott stands at the dawn of the nineteenth century for the novel of the past; Mr. H. G. Wells stands at the dawn of the twentieth century for the novel of the future. The old story, we know, was supposed to begin: "Late on a winter's evening two horsemen might have been seen—." The new story has to begin: "Late on a winter's evening two aviators will be seen—." The movement is not without its elements of charm; there is something spirited, if eccentric, in the sight of so many people fighting over again the fights that have not yet happened; of people still glowing with the memory of tomorrow morning. A man in advance of the age is a familiar phrase enough. An age in advance of the age is really rather odd. |
Les dernières décennies ont été marquées par une culture particulière du romantisme de l'avenir. Nous semblons être résolus à mal comprendre ce qui s'est passé; et nous nous tournons, avec une sorte de soulagement, vers ce qui va se passer - ce qui est (apparemment) beaucoup plus facile. L'homme moderne ne présente plus les mémoires de son arrière-grand-père, mais s'emploie à rédiger une biographie détaillée de son arrière-petit-fils, laquelle fait autorité. Au lieu de trembler devant les spectres de ceux qui sont décédés, nous frémissons lamentablement sous l'ombre de l'enfant à naître. Cet esprit se manifeste partout, surtout dans la création d'une forme de nostalgie futuriste. Sir Walter Scott vivait à l'aube du XIXe siècle pour le roman du passé; M. H. G. Wells vivait à l'aube du XXe siècle pour le roman du futur. L'ancien récit, nous le savons, était censée commencer ainsi: "Tard un soir d'hiver, deux cavaliers furent aperçus..." La nouvelle histoire doit commencer ainsi: "Tard un soir d'hiver, deux aviateurs seront aperçus..." Le mouvement n'est pas sans charme ; il y a quelque chose de spirituel, d'excentrique, devant tant de gens qui se disputent à nouveau des combats qui n'ont pas encore eu lieu; des gens rayonnent encore du souvenir de demain matin. Un homme en avance sur son temps est un dicton familier. Un âge en avance sur l'âge sonne réellement étrange. |
C. JULII CÆSARIS: COMMENTARIORUM DE BELLO GALLICO | Jules César: La Guerre des Gaulles |
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Gallia est omnis divisa in partes tres, quarum unam incolunt Belgæ, aliam Aquitani, tertiam, qui ipsorum lingua eltæ, nostra Galli appellantur. Hi omnes lingua, institutis, legibus inter se differunt. Gallos ab Aquitanis Garunna flumen, a Belgis Matrona et Sequana dividit. Horum omnium fortissimi sunt Belgæ, propterea quod a cultu atque humanitate provinciæ longissime absunt, minimeque ad eos mercatores sæpe commeant atque ea, quæ ad effeminandos animos pertinent, important; proximique sunt Germanis, qui trans Rhenum incolunt, quibuscum continenter bellum gerunt. | L'ensemble de la Gaule est divisée en trois parties; l'une habitée par les Belges, une autre par les Aquitains, la troisième par les peuples qui sont appelés Celtes dans leur propre langue et Gaulois dans la nôtre. Les trois nations ont une langue, des coutumes et des lois différentes. Les Gaulois sont séparés des Belges par la Seine et la Marne, et des Aquitains par la Garonne. Les plus vaillants de tous sont les Belges, car ils restent en dehors de la civilisation de la province romaine et de ses raffinements, ainsi les marchands se rendent rarement chez eux et ne leur fournissent pas ce qui contribue à amoindrir le courage; enfin ils sont voisins des Germains qui habitent par delà le Rhin et avec qui ils sont continuellement en guerre. |
Ovidius Metamorphoseon libri | Ovide: les Métamorphoses |
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Daedalus Labyrinthum aedificaverat. Quod Theseus e tali loco fugere potuerat, Minos Daedalum cum filio in labyrinthum jecit. Neque vero virtus neque ingenium neque ars Daedalo deerant. Nam nonnullas aves et apes in Labyrintho inveniens, pennis ceraque leves alsas sibi filioque paravit, et novo modo fugere potuit. Mox pater filiusque, primi inter homines, per caelum ad Graeciam iter fecerunt. Sed Icarus alta petere cupivit. Sol autem duarum Icari alarum ceram liquavit, et puer, alas amittens, in altum mare cecidit. Talis fuit miser finis tam clari itineris. Tamen etiam nunc homines nomen Icari noverunt. | Dédale avait construit un labyrinthe. Comme Thésée avait pu fuir un tel endroit, Minos jeta Dédale et son fils Icare dans le labyrinthe. Mais ni le courage, ni l'ingéniosité, ni le talent ne manquaient à Dédale. En effet, il trouva des oiseaux et des abeilles dans le labyrinthe, et, grâce aux plumes et à la cire, il se prépara des ailes légères pour lui et son fils, et put s’enfuir d’une nouvelle façon. Bientôt, Dédale et son fils furent les premiers d'entre les hommes à traverser le ciel pour se rendre en Grèce. Mais Icare voulut gagner les hauteurs. Or, le soleil liquéfia la cire des deux ailes d’Icare; et l’enfant, en perdant ses ailes, tomba en haute mer. Telle fut la triste fin d'un si célèbre voyage. Cependant, de nos jours encore, les hommes connaissent le nom d'Icare. |
Marcus Tullius Cicero: Laelius de amicitia | Cicéron: Dialogue sur l'amitié |
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Q. Mucius augur multa narrare de C. Laelio socero suo memoriter et iucunde solebat nec dubitare illum in omni sermone appellare sapientem; ego autem a patre ita eram deductus ad Scaevolam sumpta virili toga, ut, quoad possem et liceret, a senis latere numquam discederem; itaque nulta ab eo prudenter disputata, multa etiam breviter et commode dicta memoriae mandabam fierique studebam eius prudentia doctior. Quo mortuo me ad pontificem Scaevolam contuli, quem unum nostrae civitatis et ingenio et iustitia praestantissimum audeo dicere. | L'augure Quintus Mucius avait coutume de décrire fidèlement et de façon attrayante une infinité de choses sur C. Lélius, son beau-père, à qui il donnait invariablement et sans hésiter le nom de sage. Dès que j'eus revêtu la toge virile, mon père me mit sous la protection de Scévola d'une façon si spéciale que, autant que je le pouvais, et que les circonstances le permettaient, je ne devais plus quitter ce vieillard. Je gravait ainsi dans ma mémoire quantité de raisonnements pleins de sens ainsi que d'aphorismes judicieux et je faisais de mon mieux pour que la science qu'il avait de la vie puisse servir à ma formation. Après sa mort, je m'attachai au pontife Scévola. Cet homme, je ne crains pas de le dire, fut le plus éminent de notre nation par ses qualités d'esprit et son amour de la justice. |